Comité exécutif
- executif@pcf.fr

 

Déclaration de Marie George Buffet

Sur la crise au Proche-Orient
16 07 06
  La logique de guerre israélienne a passé un nouveau cap et l’escalade de la confrontation fait craindre le pire.
Les autorités de Tel Aviv ont décidé de frapper encore plus fort au Liban : près de 100 personnes, dont nombre de civils ont perdu la vie. Des infrastructures, des équipements, des routes, des ports, à Beyrouth, Tripoli ou Jounieh, ont été détruits. Le blocus du pays est quasi total. Le ministre des affaires étrangères de Finlande parle d’une opération « démesurée ». L’inquiétude est grande dans le monde devant une agression si meurtrière et si destructrice, et face aux conséquences imprévisibles qu’elle peut avoir.
De leur côté les combattants du Hezbollah multiplient les actions armées et les tirs de roquettes sur des villes israéliennes Haifa aujourd’hui est injustement endeuillée.
Un dangereux engrenage est en route prenant les peuples pour otages d’un affrontement chaque jour plus meurtrier.
Il faut stopper cette escalade périlleuse dont le peuple libanais paie le prix fort. Le risque d’un embrasement et d’un conflit régional se fait plus sérieux d’heure en heure. Il est consternant que le Conseil de sécurité n’est pas pu en appeler au cessez-le-feu.
Washington travaille pour la guerre.
Plus que tout, c’est de paix dont il faut d’abord parler. Face au blocage du conseil de sécurité par les Etats- Unis, pour trouver une issue il faut d’urgence réunir l’Assemblée générale de l’ONU, seule instance de légitimité de nature à faire entendre la voix de la Paix.
Il revient à la France et à ses partenaires européens de prendre sans plus attendre toutes les initiatives nécessaires pour que les armes se taisent, pour que s’impose, avant qu’il ne soit trop tard, l’exigence d’une issue politique et du respect du droit international. Notre pays doit faire entendre clairement les conditions d’une telle issue : arrêt des bombardements ; retrait des forces israéliennes du Liban et de Gaza ; libération des soldats israéliens des ministres et élus palestiniens détenus depuis le début de la crise ; arrêt des tirs de roquettes du Hamas et du Hezbollah.
Le respect de ces conditions doit constituer le premier pas d’un nouveau processus politique de règlement politique négocié du conflit au Proche-Orient, pour que tous les peuples de la région puissent enfin avoir un autre horizon que celui de la guerre, avec un espoir de sécurité, de justice et de paix.

 
 

Page imprimée sur http://www.pcf.fr
© Parti communistes français - 2005